Les éreintants mécanismes de l’ego

La vie vous aime déjà au point de vous offrir la plénitude.

Si elle faillit à le faire, cela est uniquement dû au fait que votre personnalité lui refuse l’accès parce que cette profusion ne correspond pas encore à l’image qu’elle se fait d’elle-même.

A nouveau, l’extérieur ne peut qu’être le reflet de l’intérieur.

Intégrez profondément cette loi, car elle est votre meilleure compagne de cavale

 

Votre personnalité a une idée bien arrêtée, bien que limitée et fluctuante, de l’orientation qu’elle souhaite prendre. Ce souhait est toutefois basé sur une vision restreinte.

Il n’empêche que, sans cette envie, quelle qu’elle soit, quelle serait la motivation ?

Certaines fois, le planning sera respecté à la lettre même peut-être magistralement devancé et, d’autres fois, vous aurez comme l’impression de stagner.

Dans un cas comme dans l’autre, ce qui est correspond exactement à ce que vous devez vivre et à l’enseignement.

A nouveau, évitez de coller une notion de mérite ou de punition sur tout cela.

La vie est ce qu’elle doit être et vous vous devez de la suivre de tout votre cœur en étant capable de le panser lorsqu’il est déçu, mais en sachant également que tout est toujours orienté pour qu’il devienne infiniment épanoui, même si vous ne comprenez pas toujours comment un changement de programme pourrait bien se traduire par plus d’harmonie intérieure.

Toutes les raisons de la tournure d’un événement sont au service d’une volonté supérieure. « Toutes » est ici la totalité et représente l’unité qui englobe chacun de nous, entièrement, avec la vie et la moindre de ses orientations.

Le pouvoir de croire cela vient d’au-delà de toutes les réflexions ou déductions tangibles.

Incarner cela c’est se mettre au service de soi-même.

La personnalité ne peut que s’incliner, finalement. Elle ne peut pas, par contre, le décider.

Dans la plupart des cas, avec du recul, on est tous d’accord pour dire que l’intelligence de la vie a tout orchestré de façon parfaite.

On ne peut pas totalement l’admettre sur le moment puisque l’on a une attente concrète et qu’elle n’est pas comblée, mais il faut savoir reconnaître la justesse de l’ordre d’apparition des événements.

Savoir ceci n’enlève rien à la déception ressentie, mais elle lui offre un terrain pour laisser germer sa promesse.

Au fur et à mesure des pas que la personnalité effectue, tout est mis en place par une force à laquelle elle appartient, qui l’englobe, mais dont elle n’a pas toujours conscience

 

Le paradoxe c’est que si l’on ne fait rien de très louable, on subit de plein fouet la réprimande intérieure et si on fait de bonnes actions, notre parole cherche des excuses minimisant cette action.

C’est un contrat de savoir-vivre qui va à l’encontre du savoir-être, d’autant plus que notre regard sur notre intérieur ne se base que sur ces petites gloires pour exister.

Notre langage est donc, par nature et par convenance, à l’opposé de nos souhaits

 

L‘humilité c’est apprendre à s’aimer exactement tel que l’on est dans l’instant puisque c’est ainsi que nous sommes donc comme cela que nous sommes voulus

Certains vont rétorquer que l’on peut alors cesser de vouloir être meilleur !

C’est à nouveau, le mental qui parle et qui ne peut concevoir quoi que ce soit en amont de ses décisions.

L’appel est plus fort que toute volonté humaine qui, bien que primordiale, ne suffit pas parce qu’elle est régie naturellement par les lois de l’ego qui ne veut pas entendre parler de quoi que ce soit au-delà de lui, malgré tout ce qu’il vous dit.

Ainsi, grâce à cet appel plus fort que tout, rien ne peut vous détourner de vous-même puisque vous n’êtes que cela et ce, à chaque instant

 

A nouveau, si les croyances que vous allez immanquablement épouser sur votre chemin vous apportent une réponse et de la quiétude cela signifie qu’elles vous conviennent.

Elles n’ont qu’une seule réelle nécessité, vous rassurer et vous permettre de vous ouvrir. Si elles vous ferment et vous font peur, cherchez-en d’autres.

Quoi qu’il en soit, ne vous obstinez pas dans la volonté d’en faire une vérité universelle, car une croyance n’est jamais universelle mais bien personnelle. Tant que vous lui conférez ce caractère individuel, elle ne peut que vous permettre d’avancer.

Ce n’est qu’une fois que l’on souhaite l’imposer aux autres qu’elle nous emprisonne.

Si aucune croyance ne se présente, cela est aussi juste, peu importe que le mental ait ou n’ait pas besoin de réponse.

Ce qui est important c’est votre capacité à le rassurer quant à son besoin de création d’images relatives à ce qui le dépasse et ce à quoi il doit apprendre à céder sa place directive.

N’assimilez pas votre recherche à un manque de lâcher-prise, mais bien comme l’étape indispensable pour y parvenir.

Certaines personnes se sentent épurées car elles pensent ne croire en « rien », mais elles se fourvoient car c’est une croyance au même titre que toutes les autres. Ce qui est naturel puisque le propre de l’humain est de croire ou de ne pas croire et de se positionner ainsi par rapport aux autres.

Il faut rester humble face à notre condition et cesser de penser pouvoir la changer.

Celui qui ne croit réellement en rien peut croire en tout

 

On ne dépasse la dualité qu’en acceptant qu’elle ne peut pas être changée, elle fait partie du contrat.

Vouloir changer cela est la dualité, l’accepter est l’unité.

Il est sûr que le fait même de comparer est la dualité sinon qu’est-elle ? L’unité. La dualité engendre donc forcément la comparaison sans quoi elle n’existe plus

 

L‘humilité est souvent le paravent que l’ego utilise pour éviter de s’exposer au jugement des autres qui est le relais de sa propre peur de ne pas être à la hauteur.

L’humilité égotique demande également de taire la satisfaction ressentie intérieurement lorsqu’elle n’a pas encore trouvé d’écho extérieur et ainsi éviter un éventuel retour de manivelle douloureux.

L’appel est de dire sa beauté, dire sa laideur qui, par ce même aveu, devient splendeur, main tendue pour l’autre, espoir retrouvé